RELÈVEMENT DES COMMUNAUTÉS DÉPLACÉES INTERNES ET HÔTES DE LA REGION DU CENTRE NORD PAR UNE ASSISTANCE ALIMENTAIRE À TRAVERS LE PROJET GADICH
Le Burkina Faso connait une fragilité depuis 2015 en lien avec les attaques terroristes. Cette insécurité impacte négativement les activités productives et freine les initiatives locales de développement. A cette situation vient s’ajouter la crise liée aux catastrophes naturelles, aux aléas du changement climatique, à l’insuffisance des ressources naturelles et aux tensions intercommunautaires. Tous ces effets combinés de plusieurs facteurs ont entrainé un flux important de personnes déplacées à l’intérieur du pays. Les perspectives de retour immédiat ainsi que les opportunités sont très faibles d’où un accroissement des besoins des PDI et des communautés qui les accueillent.
Intervenant dans la région du centre nord qui accueille à elle seule près du tiers des PDI, l’ONG APIL ne peut rester insensible face à la situation qui prévaut. C’est dans ce sens que plusieurs projets d’urgence sont écrits, défendus auprès des partenaires techniques et financiers et ont vu le jour. Au titre de ces projets, nous avons la graduation pour l’autonomisation et la dignité des personnes déplacées internes et leur intégration au sein des communautés hôtes (GADICH), une innovation de 2022 qui va toucher près de 3000 bénéficiaires dont 90% de femmes du Sanmatenga (commune de Kaya et Boussouma).
Ce projet assez particulier a une stratégie de mise en œuvre basée sur l’approche graduation dont les piliers reposent sur la protection sociale, la promotion des moyens de subsistance, l’inclusion financière et l’autonomisation sociale. Mis en œuvre par APIL en partenariat avec CARITASSE SUISSE, BOMA et la FONDATION HIRONDELLE, le projet GADICH a pour objectif d’améliorer l’autosuffisance des personnes déplacées et alléger les pressions sur les communautés hôtes tout en mettant en place une approche axée sur le développement durable qui renforce leur résilience d’ici juin 2024. C’est un objectif qui va en étroite ligne avec le triple nexus qui répond à un constat selon lequel les personnes en situation de crise ne vivent pas des réalités compartimentées mais, ont à la fois des besoins conjoncturels d’assistance humanitaire, des besoins structurels de développement et surtout le besoin d’être dans un état d’esprit et un environnement de paix. Avec les bénéficiaires de GADICH, nous voulons parvenir à leur relèvement, recouvrir leur dignité, les mettre dans une dynamique d’actions de développement durable et de consolidation de la paix afin de les faire sortir de l’extrême pauvreté.
En attendant le plus urgent est de leur apporter une assistance alimentaire. C’est pourquoi une assistance des bénéficiaires à la consommation sera effectives sur une période de trois mois.
Ainsi Le Haut-commissaire de la province du Sanmatenga a procédé au lancement de cette assistance. Les équipes techniques de l’ONG APIL poursuivent les distributions dans les deux communes d’intervention. Ce sont au total deux cent vingt-cinq (225) tonnes de riz, cent huit (108) tonnes de niébé et vingt-sept mille (27000) litres d’huile qui feront le bonheur des PDI et des familles hôtes. Comme l’a dit le Haut-commissaire du Sanmatenga, cette assistance vient à point nommé pour permettre aux communautés affectées par la crise d’avoir de quoi se nourrir. En témoigne Sanata SANFO, l’une des bénéficiaires : ‘‘ aujourd’hui je suis soulagée. Mes enfants et moi ne nous ferons plus du souci pour la nourriture. Nous n’avons pas demandé à être dans cette situation et là où nous étions, nous avions nos activités et on arrivait à satisfaire nos besoins. Hélas, l’insécurité nous a obligé à fuir en laissant tout derrière nous. Nous ne sommes pas des fainéants c’est la situation qui oblige. Je remercie de tout cœur l’ONG APIL et ses partenaires financiers pour cette assistance et la proximité. Nous avons une lueur d’espoir avec ce projet et nous souhaitons que Dieu donne les moyens à nos bienfaiteurs pour nous assurer une réinsertion sociale et surtout une autonomie financière’’.
Les barrières de l’extrême pauvreté, nous pouvons les repousser. Il suffit juste d’y aller ensemble, main dans la main. Puisse le retour de la paix au Faso être immédiat.
article rédigé par le Département de la communication et de la mobilisation de ressources de l’ONG APIL
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